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mardi 21 janvier 2014

Nantes : un cycle de quatre conférences gratuites sur Jules Verne

Les Nantais ont beaucoup de chance ! A partir d'aujourd'hui 22 janvier, ils vont pouvoir assister gratuitement, chaque mercredi soir et durant quatre semaines consécutives, à une conférence sur Jules Verne donnée par le Vernien Jean-Yves Paumier. Ce sera à l'Université Permanente de Nantes, amphi Kernéïs. Voici le programme (les textes sont de Jean-Yves Paumier) :

Mercredi 22 janvier : Pour un ballon d'essai, ce fut un coup de maître Hetzel ! La genèse du premier Voyage extraordinaire.

 

Publiée il y a cent cinquante ans, la première œuvre d’une si longue série ne peut être le fruit du hasard. C’est avant tout à lui-même que Jules Verne doit sa vocation littéraire. Il fallait la ténacité d’un Breton pour rompre avec un avenir si bien préparé. Le giron familial constituait un cadre rassurant et solidaire. L’étude d’avoué de son père offrait un fauteuil, un métier et un avenir matériel assuré. La ville de Nantes était de nature à favoriser ce goût de la mer et de la navigation qu’elle avait elle-même contribué à créer. Mais Jules savait que Nantes accorde ses faveurs à ceux qui osent, qui vont, qui entreprennent, en souvenir de la devise de la ville datant du XIVe siècle, Favet Neptunus Eunti. Le ballon et l’Afrique figuraient bien en germe dans l’itinéraire du jeune Verne. La révélation vint alors avec la rencontre d’un éditeur avisé. La composition de ce voyage de cinq semaines va ainsi donner le ton de toute une œuvre avant d’inspirer quelques successeurs.

Mercredi 29 janvier : Jules Verne et la mer. « Là est la suprême tranquillité ».

 

Jules Verne a reconnu que son enfance nantaise lui avait insufflé le goût de l’aventure et un irrésistible attrait pour la navigation. Amoureux de la mer, il n’a pas résisté à son appel. La confession d’Olivier Sinclair dans Le Rayon vert (1882) est un peu la sienne : « Je ne peux voir partir un navire, vaisseau de guerre, bâtiment de commerce ou simple chaloupe de pêche, sans que tout mon être ne s’embarque à son bord ! Je pense que j’étais fait pour être marin, et si cette carrière n’a pas été la mienne depuis mon enfance, je le regrette chaque jour ! » La plupart de ses voyages seront maritimes, sur des navires de ligne ou sur ses propres voiliers. Pas étonnant donc que ses romans soient largement maritimes. Il n’en est guère sans navires et sans îles. « La mer est tout ! » vient  nous dire le capitaine Nemo, alias Jules Verne.

Mercredi 5 février : Jules Verne au cirque. « Riez, mon garçon, riez et chantez tant qu’il vous plaira ! »

 

La passion de Jules Verne pour le théâtre est bien connue. Ses premières œuvres furent en effet des pièces et des opéras comiques dont certains connurent un succès d’estime. Et ce sont les adaptations théâtrales de ses romans les plus populaires qui lui apportèrent une certaine aisance financière. À l’inverse, sa passion pour le cirque est, elle, largement méconnue. S’il appréciait ce genre de spectacle, évoqué ici ou là dans divers romans, il fut un acteur majeur de la réalisation à Amiens de l’un des premiers cirques d’hiver de France, et dont il prononça le discours d’inauguration en 1889. Enfin, il a fait du cirque le thème central de l’un de ses romans, César Cascabel (1890). La pantomime qu’il imagine, à partir d’un artiste qu’il avait applaudi, a été transformée en grand spectacle par un cirque bien réel, et qu’il applaudit en retour. On ne sait plus ici qui, de la réalité ou de la fiction, précède l’autre !

Mercredi 12 février : Éléphantesque, mon cher Verne ! « Tout ce qui est dans la limite du possible doit être et sera accompli ».

 

Le ton est donné, toute la magie de Jules Verne est contenue dans cette maxime. Voyages extraordinaires et géniales anticipations ravissent ses lecteurs et inspirent, pour longtemps encore, nombre d’aventuriers et de créateurs animés par cette énergie mystérieuse qui les transforme en capitaine Nemo ou quelques autres héros. Qui donc n’a tenu à évoquer ces machines et inventions, reflets d’un monde savant et conquérant, mais dont la destruction systématique vient rappeler qu’il y a loin du monde rêvé au futur qui vient. Tous les modes de transport sont utilisés par les héros de Jules Verne : à pied, à cheval et en voiture… sur et sous l’eau, dans les airs… Même la brouette à voiles ! Alors quel était le moyen de transport préféré de notre ami Jules ? Le sous-marin ou l’éléphant ?

NB : les illustrations ci-dessus, la première de Edouard Riou et les trois suivantes de Léon Benett, ont été numérisées par René Paul, et empruntées au site Zvi Har’El’s Jules Verne Collection, The illustrated Jules Verne.


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